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arabie saoudite - Page 3

  • L’Arabie Saoudite et la Commission des Droits de L’Homme de l’ONU : un scandale !

    Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme
    La désignation du représentant de l’Arabie saoudite au poste de président du comité chargé de sélectionner les rapporteurs spéciaux de la Commission des droits de l’Homme des Nations unies est en totale contradiction avec les valeurs qui devraient dicter la composition et la conduite de cette instance.

    L’Arabie saoudite est un Etat théocratique et sexiste, portant atteinte à tous les principes édictés par la Déclaration universelle des droits de l’Homme et aux pactes qui en découlent. La fréquence des exécutions capitales, l’assassinat programmé d’Ali Mohammed Al-Nimr, qui a pour seul tort d’être un opposant politique, l’absence totale de libertés politiques et de libertés individuelles, voici qui aurait dû interdire, à l’évidence, la nomination de l’Arabie saoudite à cette nouvelle responsabilité.

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  • La Cour suprême saoudienne confirme la condamnation de Raif Badawi

    Communiqué d'Amnesty International

    UNE TERRIBLE CONFIRMATION DE SA CONDAMNATION

    La Cour suprême d’Arabie saoudite a  confirmé la condamnation du blogueur Raif Badawi à 10 ans de prison et 1 000 coups de fouet. Il s’agit d’un coup terrible à la liberté d’expression. Le maintien de cette peine cruelle et injuste est odieux. 

    Le 7 mai 2014, Raif Badawi a été condamné par le tribunal pénal de Djedda à 10 ans de prison, 1 000 coups de fouet et une amende d’un million de riyals (environ 235 000 euros) pour avoir créé un forum en ligne de débat public.

    Le 9 janvier 2015, Raif Badawi a reçu 50 coups de fouet en public après la prière du vendredi sur une place de Djedda, ce qui a suscité l’indignation de la communauté internationale. Deux semaines d’affilée, la séance de flagellation qui devait suivre a été annulée sur avis médical. Il n’a pas été flagellé depuis lors, sans que les autorités en révèlent le motif. À la suite de cette décision, le risque qu’il reçoive les 950 coups de fouet restants est imminent.

    Tenir un blog n’est pas un crime. Raif Badawi est puni pour avoir simplement osé exercer son droit à la liberté d'expression.

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  • Raif Badawi : un an après sa condamnation

    [07/05/2015] Communiqué d'Amnesty International

     

    Aujourd’hui 7 mai, cela fait un an que Raif Badawi a été condamné à 1 000 coups de fouet et 10 ans de prison. Nous continuons à demander sa libération immédiate et sans condition

    Une année s’est écoulée depuis que Raif Badawi a été condamné à cette peine cruelle et injuste. Il est manifestement puni pour avoir osé exercer son droit à la liberté d'expression.

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  • Raif Badawi: 1000 coups de fouet pour un blog

    Amnesty International France et reporters sans frontières  se sont rendues devant l’Ambassade d’Arabie saoudite pour exiger ensemble l’arrêt immédiat des flagellations subies par Raif Badawi.

    Le blogueur et militant Raif Badawi a été flagellé en public de 50 coups de fouet vendredi 9 janvier 2015. Les autorités saoudiennes prévoient de poursuivre ce châtiment cruel, inhumain et dégradant pendant les 20 prochaines semaines. 

    B7YeuBFCIAA0Vd7.jpgAprès la première session, sa femme Ensaf Haidar nous a indiqué: « Raif m’a dit que la douleur était insupportable après la flagellation, sa santé est vraiment mauvaise et je suis certaine qu’il ne pourra pas supporter une deuxième séance de coups…

    Selon nos récentes informations, Raif va être flagellé une deuxième fois vendredi. L'application de sa peine de flagellation a commencé la semaine dernière après la prière du vendredi, lorsqu'il a reçu 50 coups de fouet devant la mosquée d'Al Jafali à Djedda. Tous les regards sont tournés vers l'Arabie saoudite. Si ses autorités ignorent les très nombreuses critiques et poursuivent sans complexe la flagellation de Raif Badawi, ce pays fera alors preuve d'un grand mépris du droit international et de l'opinion mondiale. L'épouse de Raif Badawi, Ensaf Haidar, a indiqué à Amnesty International qu'elle craignait que son mari ne puisse pas supporter physiquement une deuxième série de coups de fouet. 

    "Raif m'a dit qu'il souffrait beaucoup à la suite de sa flagellation, son état de santé n'est pas bon et je suis certaine qu'il ne pourra pas résister à une nouvelle série de coups de fouet. J'ai annoncé la nouvelle à nos enfants la semaine dernière pour éviter qu'ils ne l'apprennent par des amis à l'école. Ils sont extrêmement choqués. La pression internationale est essentielle ; je suis convaincue que si nous maintenons notre soutien, il finira par payer. Nous devons continuer de nous battre."
    Ensaf Haidar, l'épouse de Raif Badawi

    La flagellation et les autres formes de châtiments corporels violent l'interdiction de la torture et des autres mauvais traitements. En continuant d'appliquer cette peine inhumaine, les autorités saoudiennes bafouent de façon flagrante les principes fondamentaux des droits humains. 

    Les gouvernements des États-Unis, du Canada, de l'Allemagne et de la Norvège, notamment, ont condamné la flagellation de Raif Badawi. Des milliers de personnes à travers le monde ont exprimé leur indignation concernant cette affaire sur les réseaux sociaux et plusieurs centaines de militants ont organisé des manifestations devant les ambassades d'Arabie saoudite dans divers pays. La France s'est exprimé publiquement sur Twitter pour une re-examination de son cas sans exprimer sur sa libération.

    Dans une autre affaire révélatrice de l'intolérance absolue de l'Arabie saoudite à l'égard de l'opposition pacifique, lundi 12 janvier, l'avocat de Raif Badawi, le défenseur des droits humains Waleed Abu al Khair, a vu sa condamnation confirmée en appel. Initialement condamné à 15 ans d'emprisonnement, il ne devait en purger que 10. Cependant, le juge a ordonné lundi qu'il purge l'intégralité de sa peine car il a refusé de présenter des excuses pour les faits qu'on lui reproche. Le tribunal pénal spécial l'avait reconnu coupable de divers chefs d'accusation, notamment « déloyauté envers le souverain », « atteinte au pouvoir judiciaire » et « création d'une organisation non autorisée ».

  • Arabie Saoudite : La « société » ne peut plus servir d’excuse aux autorités pour expliquer l'interdiction de conduire imposée aux femmes

    Eman Al Nafjan (@Saudiwoman) est une blogueuse saoudienne qui se mobilise contre l’interdiction de conduire imposée aux femmes dans son pays. Elle a été arrêtée par la police ce mois-ci alors qu’elle filmait une conductrice en train de braver cette interdiction.  

     

    S’il y avait un seul mot pour décrire la vie d'une femme en Arabie saoudite, ce serait le mot « condescendance ». Peu importe votre âge, vous restez mineure aux yeux du gouvernement.

    En Arabie saoudite, l’influence du patriarcat est extrême. Le fait que notre culture, comme beaucoup d’autres dans le monde, soit dominée par les hommes n’est pas la principale difficulté. Le vrai problème, c'est que le gouvernement a permis au système patriarcal de dicter la manière dont les citoyens sont traités. Les citoyennes se voient assigner un tuteur légal masculin faisant partie de leur famille proche. Ce tuteur peut en toute légalité forcer sa charge mineure à épouser un homme ayant des dizaines d’années de plus qu’elle. Il peut facilement et tout à fait légalement l’empêcher d'étudier, de travailler et de se marier. Il doit officiellement approuver à l’avance tout déplacement à l’étranger. Étant donné que l’école est gratuite et que tous les élèves du public ont droit à une bourse du gouvernement pour faire des études supérieures, la plupart des tuteurs préfèrent envoyer leurs filles à l’école. Cependant, dans les cas où le tuteur choisit d’enfermer la jeune fille en question à la maison, il est quasiment impossible pour celle-ci de sortir de cette situation en se tournant vers la justice.

    Une société patriarcale construite d’interdictions

    L’interdiction de conduire imposée aux femmes est l’un des principaux facteurs perpétuant ce patriarcat gouvernemental. Le pays n’est actuellement pas doté d’un système de transports publics. On ne peut pas marcher jusqu’au coin de la rue et prendre un bus ou le métro, sauf à la Mecque. Pour qu'une femme puisse se rendre du point A au point B, elle doit non seulement acheter une voiture, mais en outre convaincre un homme de sa famille de la conduire ou employer un homme originaire d’Asie du Sud-Est comme chauffeur. Cet obstacle quotidien s’est avéré avoir un effet dissuasif démoralisant sur de nombreuses femmes, qui sont ainsi privées d’éducation, de carrière professionnelle, voire de la possibilité de rester en bonne santé.

    Lorsqu’on interroge les responsables gouvernementaux à propos de l'interdiction de conduire, ils répondent qu’elle n’a aucun fondement juridique et qu’elle est uniquement maintenue par la société. Le roi lui-même l’a déclaré. Le ministre de la Justice, le responsable de la Commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice et le chef des agents de la circulation figurent parmi les autres figures influentes ayant fait des déclarations similaires. Pourtant, lorsqu'une femme se met au volant de sa voiture, ce n'est pas la société qui l'arrête, mais la police. Dans de nombreux cas, cette femme est alors emmenée au poste de police le plus proche et son tuteur est contacté. Cette femme et son tuteur doivent tous deux signer un document selon lequel ils s’engagent à ce que la conductrice ne prenne plus le volant.

    Des mobilisations pour abolir l’interdiction qui n’aboutissent pas

     Depuis 1990, il y a eu plusieurs tentatives visant à obtenir la levée de l’interdiction. En particulier, Mohammad Al Zulfa et Abdullah Al Alami ont présenté des propositions en ce sens au Conseil consultatif, en 2006 et 2012 respectivement. Ces deux propositions n'ont même pas été soumises au Conseil pour examen. Plusieurs pétitions et requêtes ont par ailleurs été adressées au palais royal, mais sont en grande partie restées lettre morte. Des campagnes ont également été menées afin d’encourager les femmes à sortir et conduire. Et là aussi, c’est le gouvernement qui y a réagi, bien plus que la société.

    En 1990, quand 47 femmes ont pris le volant de leur voiture, le gouvernement a répliqué en leur interdisant de voyager et en obtenant la suspension de celles qui étaient salariées. En juin 2011, Manal Al Sharif a publié sur Youtube une vidéo dans laquelle elle demandait aux femmes de se joindre à elle et de conduire leur propre voiture. Cela lui a valu une semaine de prison.

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